Propriété de Pierre Bertrand
Lorsque le beau temps arrive, c’est avec plaisir que M. Pierre Bertrand remet sur la route sa petite voiture rouge Carmine. Elle devient son principal moyen de locomotion tout l’été durant. Que ce soit pour se rendre au travail, lorsqu’il travaillait, ou pour effectuer le tour de la Gaspésie, cette MGB 1978 démontre qu’elle une très bonne routière, fiable et relativement économique. Mais ce qui l’a tout d’abord conquis, c’est ce look britannique qu’il adore, et le fait qu’il puisse monter à bord lui, homme de stature imposante.
En1973, il avait fait l’acquisition de deux voitures de marque Jaguar afin d’en restaurer une. Il s’agissait du modèle XK-150, 1959. Sa relation avec les productions britanniques remonte loin en arrière puisqu’il avait déjà reçu comme cadeau une bicyclette Phillips (made in England) vers l’âge de 7 ou 8 ans. L’influence de son grand copain Marcel, lui aussi propriétaire de plusieurs voitures anglaises, l’amène à acheter en août 1996 cette petite MG. Peu de rouille, plancher solide malgré une aile un peu bricolée, une peinture brulée par le soleil, voilà l’aspect extérieur de son nouvel achat. Problème électrique, culasse de moteur craquée, moteur qui chauffe, il y a amplement à faire pour occuper ses temps libres. Avec l’aide des copains, il procède aux différentes réparations. À la transmission, il ajoute la surmultiplication. Cet ajout en fera une grande routière, moins bruyante et plus économique en diminuant le nombre de révolution au moteur.
Tout l’intérieur est révisé. Les sièges, les tapis de même que l’intérieur des portières se voient affublés de pièces originales neuves. Lorsque l’on utilise son véhicule, pour 5000 à 6000 kilomètres durant chaque saison estivale, le confort n’est pas quelque chose à négliger. Sans oublier le « look ». Monsieur Bertrand possède cette voiture et l’utilise depuis plus de 15 ans, relativement sans pépin. Sauf un certain été! Planifiant un petit séjour au Mont-Tremblant, il a la bonne idée d’enlever la roue de secours afin d’agrandir l’espace disponible afin d’y placer une glacière. Ce qui devait arriver, arriva. Une crevaison à Tremblant et vous devinez la suite. Lors d’un autre déplacement à Bromont, une perte de courant est constatée due à un alternateur défectueux. Suivent ensuite le démarreur et son solénoïde de même que les fils conducteurs qui se sont enflammées. Pour compléter cette année de misère, le tuyau de la pompe à essence brisé déverse son contenu dans le coffre arrière. Sans en perdre le sourire, il conclut notre rencontre en insistant, que pour lui cette voiture est magnifique! En vrai amateur de voiture anglaise M Bertrand ne perd pas son flegme. Il est aussi bon raconteur qu’il est bon mécanicien. Sa passion pour l’auto britannique se voit dans ses yeux et son sourire et il sait bien la communiquer. Bonnes balades