RAMBLER AMC REBEL SST 1967

Ecrit par René St-Cyr | 2018-09-25

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American Motor était issue de la fusion des compagnies Nash-Kelvinator et Hudson Motors.

Cette fusion avait été menée de main de maitre par le président de Nash Motors, George Masson, qui réalisait que la domination des trois Grands, GM, Ford et Chrysler conduirait inexorablement à la disparition des autres constructeurs indépendants.  Après de nombreuses palabres, il atteignait son but en fusionnant Nash, Hudson et Rambler le 14 janvier 1954.  Cette fusion fut la base sur laquelle sera fondée AMC , en 1966.  Malheureusement, George Masson décédait subitement quelques jours plus tard et personne n’avait repris le flambeau.  Il arriva ce que Masson avait prédit,  Studebaker, et Packard disparaissaient rapidement du marché de l’automobile.

La nouvelle fusion, entre Nash et Hudson, ne connaissait pas beaucoup de succès.  Les voitures qu’ils produisaient utilisaient la même carrosserie, l’une déguisée en Nash et l’autre en Hudson.  Les ventes étaient anémiques.  Les marques Hudson et Nash passaient donc à l’Histoire, pour être remplacées  par  celle d’American Motors, qui prenait également la place du nom Rambler.

Ford ayant inventé le format intermédiaire, en 1962, fut  copié par toutes les marques d’automobiles américaines,  AMC faisait de même, en 1967 en mettant sur le marché la Rambler Rebel.

Les journalistes, spécialisés en automobiles, faisaient une critique dithyrambique de la nouvelle intermédiaire de AMC.  Devant cette réception, les gestionnaires de la compagnie avaient certainement poussé un soupir de soulagement.  Car beaucoup de choses dépendaient de la réussite de cette voiture.

Pendant que les stylistes étaient occupés à dessiner la Rambler Classic, pour 1967, la situation était déjà difficile.  Malgré le fait que la  marque AMC avait gagné le trophée « Car of the year », pour ses modèles de l’année 1963, les ventes de la populaire Classic déclinaient déjà.  En 1965, le déclin était devenu inquiétant.  La cause de ce déclin était la guerre que se livrait Ford, avec sa Fairlane et Chevrolet avec sa Chevelle, qui était une copie de la Fairlane.

Chez AMC, l’année fiscale 1966 se terminait avec un déficit de 12 millions de dollars.  La compagnie faisait fausse route.  Pendant ce temps, Dick Teague, responsable de l’équipe de stylistes était déjà à l’oeuvre, pour concevoir une nouvelle voiture de taille intermédiaire.  Il s’agissait de la troisième mise à jour de la Classic, en seulement cinq ans.

Le Président de AMC, Roy Abernethy, se rongeait les ongles d’inquiétude, car il avait besoin de quelque chose de facile à vendre.  Heureusement, il avait la bonne équipe.  Teague était reconnu pour être l’un des meilleurs stylistes, alors que le reste de son équipe était également aussi allumé que lui. 

Avec autant de changements à venir, le nom du modèle de format intermédiaire qui était Classic, les gestionnaires décidèrent de changer le nom de la Classic, contre celui de Rebel.  Le nom Classic était trop relié à celui de Rambler, donc au passé de la compagnie.  Naturellement, le nom Rebel n’était pas une nouveauté non plus, chez AMC.  Il avait été utilisé pour décorer les flancs du bolide de course que fut la Rambler Rebel 1957, qui avait été déclarée la berline la plus rapide en Amérique, la même année.

Cette badge avait été affichée également sur les Rambler V-8, de 1958 à 1960.  Il avait été également fixé sur une Rebel à toit rigide, participant aux Clasic Séries, en 1966.

Le studio de dessin  de AMC était géré par le styliste Geraci et son assistant Miller Johnson.  Geraci avait décidé de ne pas reculer devant les dépenses, pour une fois qu’il avait le budget suffisant,  pour dessiner la voiture, sans restriction.  La voiture pouvait être refaite, des pneus en montant.  Ils avaient carte blanche.

Comme ils avaient dessiné la Classic en utilisant des surfaces plates et des angles droits, Ils optèrent pour des surfaces courbes, pour faire changement, sur la Rebel.  Le dessin était élégant.  Les surfaces droites avaient été remplacées par des surfaces avec des courbes sensuelles.  Seule la calandre avait conservé sa forme carrée.  Fixée de l’intérieur, elle semblait flotter, au milieu du radiateur.  Elle était encadrée par des phares quadruples.  Sur les modèles  550 et 770, le centre de la grille était simplement un simple rectangle.  Sur la SST, la grille de la calandre était de couleur noire, ce qui lui donnait une apparence plus sportive.

Le devant des ailes avant était carré, à la verticale, pour couler vers le panneau des ailles arrière, pour épouser l’arête supérieure de l’aile, jusqu’aux feux arrière.  Le pare-chocs arrière tournait à angle droit, pour épouser les mêmes formes que celles des extrémités des ailes.

Les longues lignes, sur les flans latéraux et son empattement allongé, faisaient paraître la voiture plus longue, ce qui améliorait sa présence, sur la route.  L’intérieur avait également fait les frais d’une révision complète.  Le tableau de bord avait été complètement refait.  Il était fixé plus profondément, pour des raisons de sécurité.  Tous les instruments et les manettes étaient regroupés juste en face du conducteur, maintenus dans une case rectangulaire.  L’indicateur de vitesse était placé dans le haut, au centre, escorté par la commande de chauffage et de la ventilation, du côté gauche et de la commande de la radio à droite.  Le bas était occupé par la commande des lumières, la commande des essuie-glaces, de l’allume-cigarette et de la clé de contact.  Le côté gauche du tableau de bord était occupé par un bourrelet destiné aux passagers afin d’éviter les blessures, en cas d’accident.  Finalement, la planche de bord était tellement chargée qu’il ne restait pas assez de place pour y fixer une radio.  La solution s’imposa d’elle-même.  Une radio verticale fut utilisée.

La toute nouvelle Rambler Rebel 1967 fut présentée au public le 21 septembre 1967.  Chez AMC, on était conscient de présenter une automobile nettement différente de la production présentée au cours des années antérieures. Elle présentait des changements profonds, en ce qui regardait le dessin de sa carrosserie, la conception de sa mécanique et l’image qu’elle projetait.  Les dirigeants, chez AMC étaient tellement certains de la qualité et de la fiabilité de leurs véhicules qu’ils proposaient une nouvelle garantie de 5 ans 50 000 miles, sur le rouage d’entrainement, et deux ans 24 000 miles sur le reste de la voiture. L’entrée de gamme était représentée par la Série 550, qui offrait une berline quatre portes, une berline deux portes, et une familiale quatre portes. La gamme intermédiaire, la Série 770 présentait une berline quatre portes, une familiale et une berline deux portes à toit rigide.  Le haut de gamme était représenté par la nouvelle série, la SST.  Contrairement à la croyance populaire, ces initiales ne veulent pas dire SuperSonic Transport .  Ils n’ont aucune signification.  La Série SST était composée d’une décapotable, et une deux portes à toit rigide.  Lors de leur assemblage, les carrosseries étaient plongées dans un bassin plein d’aprèt, après quoi  une peinture-émail acrylique était appliquée.  Voilà  le cheminement qu’a suivi notre vedette, lors de son assemblage.  Elle appartient à M Daniel Bradette, qui la possède depuis seulement deux ans.

 

 

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