FORD FALCON FUTURA SPRINT 1963 — 65

Ecrit par René St-Cyr | 2012-12-03

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Quand la Falcon arriva sur le marché, en 1960, avec le dessin de sa carrosserie, très sobre, pour ne pas dire trivial, très peu de gens auraient pensé, même un instant, qu’elle pouvait générer de la passion.  Elle avait été conçue pour être une voiture, ayant comme mission d’être un moyen de transport pratique et économique.  Certains la percevaient même comme une réincarnation moderne de la mythique Ford Modèle A 1928 — 31, alors que pour d’autres elle n’était rien d’autre qu’une automobile construite pour ne pas durer longtemps, dont on pouvait disposer rapidement. Le lancement de la Futura, avec ses sièges baquets, en 1962, souleva quelques intérêts parmi les amateurs de voitures sport, sans plus.  Après tout, la Falcon n’était motorisée que par le six cylindres de 144 p. c. de cylindrée et ses 85 ch, qui affichaient leur manque de tonus, surtout si le moteur était fixé à la transmission Fordomatic à deux rapports.  L’arrivée du six cylindres de 170 p.c. avec 101 ch, en 1962, améliora quelque peu les prestations.  L’auteur de ces lignes peut en témoigner, ayant été le propriétaire d’une Falcon 1963, motorisée par le 170.  Sur un départ, je pouvais facilement montrer mes feux arrière à une Valiant motorisée également par un six cylindres de 170 p.c.  Mais, je fais digression.  La Falcon était plaisante à conduire et offrait un bon espace intérieur, mais ne donnait jamais de grands frissons. Puis, arriva l’année 1963, qui apporta deux grands changements.  Le premier fut le lancement de la Falcon Futura décapotable.  Le dernier, mais non le moindre, était la mise au point d’un nouveau moteur V-8, qui était offert sur la nouvelle série Sprint.  Une Sprint coupée, à toit rigide fut ajoutée au catalogue de vente, au cours de l’année Ce nouveau V-8 avait une cylindrée de 260 p.c. et une puissance de 164 ch.  Il était coulé grâce à une nouvelle technologie inventée par les ingénieurs chez Ford.  Cette percée en métallurgie permettait de couler des moteurs, en fonte, tout en leur donnant des parois très minces, mais tout aussi résistantes.  L’économie de poids était impressionnante.  À la fin de 1964, la cylindrée du moteur fut portée à 289 p.c. et sa puissance à 200 ch.  Mettre un V-8 sous le capot de la Falcon procura à cette dernière un apport de puissance nécessaire, sans toutefois augmenter de beaucoup sa consommation d’essence. La liste des équipements de la Sprint comprenait une fausse prise d’air sur le capot, une finition intérieure particulière, une console, des sièges baquets, une planche de bord avec une instrumentation complète, incluant un compte-tour calibré à 6 000 tr/min, le garnissage des sièges confectionné en vinyle en imitation de cuir, offert en cinq couleurs.  Des enjoliveurs imitant des roues de broche et un volant de type sport complétaient le tout.  Une transmission manuelle, à quatre rapports, avec le levier au plancher, était offerte en option, rendait la conduite plus agréable, qu’avec la boite à trois rapports et son levier à la colonne de direction.

Les journalistes de l’époque s’empressèrent de tester la nouvelle Sprint et son V-8, sur les pistes d’essai.  Il en ressortit des prestations de l’ordre de 0 à 60 m/h en 12,1 secondes, alors que le quart de mille se parcourait en 18 secondes, à 73 m/h.  Un autre chroniqueur améliora ces chronos, en abaissant à 10,9 secondes, le 0 à 60.  Quand on connait les performances qu’atteignaient les bolides de la fin des années soixante, les chiffres obtenus par la Falcon ne sont pas très impressionnants.  Toutefois, pour une Falcon, c’était passablement rapide.  Afin de bâtir une image de haute performance à la Falcon Sprint, la compagnie Ford commandita trois équipes, afin de les faire participer au Rallye de Monte-Carlo, en 1963 et 64.  Les talents des mécaniciens de Holman & Moody, qui préparaient les voitures courant sur les pistes de course sanctionnées par la NASCAR, furent sollicités.  Ils se virent confier le mandat de préparer les Falcon qui étaient appelées à participer à ce rallye, dont le parcours avait 2 500 milles de long.  Les Falcon avaient rapporté les deux premières places dans leur classe.  Elles ont d’ailleurs été les seules à terminer le rallye, dans leur classe.  Les moteurs V-8 260 avaient été modifiés pour produire 260 ch, en leur ajoutant des culasses qui portaient leur taux de compression à 10:1, alors que des carburateurs à quatre corps les alimentaient.  Leurs accélérations de 0 à 60 étaient de seulement 7,5 secondes.

Un total de 15 081 Sprint furent construites, la première année.  De ce nombre, 4 602 étaient des décapotables.  Ces chiffres ne représentaient qu’une fraction des 328 399 Falcon fabriquées en 1963, cependant, elles augmentaient le nombre de modèles parmi lesquels la clientèle de Ford pouvait choisir.  Un ensemble Cobra, pour améliorer les performances du V-8 260 était offert, par les concessionnaires, à ceux qui voulaient porter la puissance de leur moteur à 225 ch. La Falcon adopta une nouvelle livrée, en 1964.  Ses lignes, devenues plus angulaires, remplaçaient les rondeurs des années précédentes, donnant à sa silhouette un angle plus agressif.  La grille de sa calandre était devenue entièrement plate, abandonnant sa rondeur.  À l’intérieur, le boudin du volant était maintenu par trois branches.  Très peu de V-8 289 trouvèrent place sous le capot des Falcon 1964, sauf celles construites à la fin de l’année.  Les 36 ch de plus, produits par le V-8 289 ne pouvaient qu’améliorer les performances de la Falcon. La puissance du six cylindres de 170 p.c. de cylindrée fut portée à 105 ch, en 1965, alors que le six cylindres de 200 p.c., 120 ch, était offert en option, ainsi que la transmission Cruise-O-Matic à trois rapports.  Le seul V-8 proposé sur tous les modèles était le V-8 289, ce qui jouait contre la Sprint, en lui enlevant son exclusivité par rapport aux autres Séries de Falcon.  Par exemple, la Futura pouvait avoir le V-8 289, tout en se vendant moins cher.  Même les dépliants de Ford négligeaient de vanter les mérites de la Sprint.  Il n’est donc pas surprenant de constater que seulement 3 106 trouvèrent preneur. Le programme ‘’ Total Performance ‘’ mis sur pied par Lee Iacocca avait changé la petite Falcon au moteur poussif, mise sur le marché par Robert McNamara en une automobile pleine de vitalité.  Après 1965, le nom Falcon fut conservé, mais il était donné à une voiture complètement différente, plus proche par ses dimensions de la Fairlane que de celles de la Falcon originale.  Aucune décapotable n’était offerte.  Il nous faut chercher l’héritage de la Falcon dans une autre direction.  Sa plateforme avait donné naissance à celle de la Mustang, de la Fairlane et de la Comet, au cours des années soixante, alors que son influence se faisait encore sentir sur la Maverick, une décennie plus tard.  

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