Au début des années soixante, nous assistions à la naissance de l’ère de la haute performance. La course au cheval-vapeur était à son paroxysme. La guerre faisait rage entre les trois grands. Elle était menée sur tous les fronts. L’interdit imposé, en 1957, par la AMA (American Manufacturers Association) de ne pas mettre sur le marché des autos trop puissantes fut bientôt chose du passé. Ford et Chrysler s’étaient dit que de toute façon GM ne l’avait jamais respecté, alors, pourquoi pas nous? Avec l’arrivée des années soixante, les ailerons passaient à l’Histoire. La nouvelle mode était aux sièges baquets, aux consoles et au levier de changement de vitesse au plancher. Chez Pontiac, on avait anticipé la mode des automobiles avec un moteur fougueux, en lançant la Bonneville, en 1957, en la motorisant avec un V-8 de 370 p. c. de cylindrée, produisant 310 ch. Un deuxième pas fut franchi, en 1961 alors que la Catalina, lancée en 1959, était motorisée par le V-8 421 de 373 ch. En 1964, une finition plus luxueuse fut offerte en option. Cette option, dont le nom était 2+2, avait un prix de vente fixé à 291,00 $, comprenait le V-8 389 de 267 ou 283 ch, des sièges baquets, une console avec une jauge à dépression, ses intérieurs confectionnés en maroquin et des insignes distinctifs à l’extérieur. La transmission manuelle à quatre rapports et la Hydra-Matic étaient offertes.
L’année suivante, le V-8 421 faisait parti de l’option 2+2, avec l’ajout de petites persiennes fixées sur les ailes avant, un capot distinctif. Cette option incluait également un levier de vitesse Hurst, des amortisseurs et des ressorts robustes, un rapport de pont de 3,42:1, des pièces de moteur chromées, des enjoliveurs de roue pleine grandeur ainsi que des lignes décoratives sur les ailes. Toutes ces aménités faisaient grimper le prix de l’option à 419,00 $ sur la coupée et 397,00 $ sur la décapotable. Si le client ajoutait une boite manuelle à quatre rapports la facture pouvait grimper à une somme de 4 200,00 $, soit environ 4 600,00 $ au Canada. Malgré le fait que les Catalina 2+2, 1965, aient pris de l’embonpoint, en augmentant leur empattement à 121 pouces, elles étaient encore capables de bonnes prestations, surtout si elles étaient motorisées par le V-8 421 Tri-Power High Output. Avec ce moteur et la transmission manuelle à quatre rapports, elle parcourait le quart de mille, en le terminant à la vitesse de 95 m/h (152 k/h). La vitesse de 60 m/h était atteinte en huit secondes, ce qui était remarquable pour une voiture de deux tonnes. Très peu de changements furent apportés, en 1966, à la carrosserie de la Catalina 2+2. Par contre, elle avait pris du galon, en devenant un modèle spécifique. Elle était toujours offerte en modèle coupé à toit rigide et décapotable. Sur ce modèle, les persiennes migrèrent vers les ailes arrière, diminuant en nombre, mais augmentèrent en taille. Le levier de changement de vitesse au plancher de Hurst était disparu de la liste de l’équipement de base. Il avait été remplacé par un levier fabriqué à l’usine de Pontiac.
En 1967, l’option 2+2 était toujours offerte, à un prix d’environ 400,00 $. Par contre, le moteur offert était le nouveau V-8 428 p. c. de cylindrée, alimenté par un seul carburateur à quatre corps. Cette option comprenait des enjoliveurs et un volant luxueux, des moulures décoratives, les incontournables sièges baquets, une transmission à trois rapports, un système d’échappement double et une barre stabilisatrice. Une version HO du V-8 428 était offerte, mais elle n’était pas alimentée par le système à trois carburateurs Tri-Power. À partir de 1968, jusqu’à la fin de la production de la Catalina, en 1981, l’option 2+2 avait disparu de la liste. La Catalina rentrait sagement dans le rang, en étant motorisée que par le V-8 de 400 p. c. de cylindrée. Ainsi, elle ne pouvait pas faire d’ombre à la nouvelle Pontiac Grand Prix, lancée sur le marché pour envahir le marché de la Thunderbird. Aujourd’hui, les Pontiac Catalina 2+2 1964 — 67 se taillent une place dans le monde des collectionneurs. L’année 1965, malgré le fait qu’elle ait connu une production plus grande que celle des autres années, semble être celle qui est la plus recherchée.