BUICK ELECTRA 225 1965 - 69

Ecrit par René St-Cyr | 2014-02-11

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Les dessins excentriques de la fin des années cinquante, inspirés des ailes des chauvesouris prêtes à s’envoler, étaient devenus une chose du passé, au milieu des années soixante.  Les ailerons flamboyants furent les premiers à passer à la guillotine.  Ils devinrent simplement un renflement sur les ailes arrière.

Le dessin aux lignes angulaires revenait à la mode, triomphante, chez Buick comme chez les autres marques.  Le nouveau dessin était encore plus imposant sur les Buick de gamme supérieure.  Visiblement, chez GM, on n’avait pas oublié la loi non écrite, mais quand même respectée à la lettre, du plus long, plus large et plus gros, c’est mieux. 

La taille XXL était devenue la norme au milieu des années soixante, et chez Buick on y contribuait avec enthousiasme.  Les ailerons, bien qu’ils soient devenus plus discrets, trônaient quand même, sur les ailles arrière, les haussant et les allongeant telle une muraille, autour du coffre arrière, lui-même aux dimensions caverneuses.  Ce dessin était sans doute un regard nostalgique, de la part des styliciens, sur l’époque du triomphe des ailerons ostentatoires.

 La ligne droite et horizontale était de rigueur sur le dessin des carrosseries.  Afin de le souligner davantage, une très large baguette de flanc parcourait les côtés des Buick Electra 1965 et 66, partant de la roue avant, traversant la jupe du passage de la roue arrière, pour se terminer sur le parechoc arrière.  Afin de rester fidèle à la tradition implantée chez Buick, depuis 1949, quatre hublots stylisés étaient fixés sur les côtés du capot, témoignant qu’elle était bien une Buick.  Les phares doubles étaient logés sur la grille de la calandre.

Les dépliants publicitaires la décrivaient comme étant grosse, avec un dessin aux lignes pures et qu’elle vous transportait comme dans un rêve.  Ils continuaient dans la même veine en ajoutant : Être vu au volant de la Buick Electra témoigne, devant vos pairs, que socialement, vous êtes arrivé.  Il était vrai, que de voir une Buick mesurant 225 pouces de la proue à la poupe ne pouvait qu’en jeter plein la vue aux badauds.

À l’intérieur, le luxe ostentatoire dominait, en étant bien représenté par une sélection de tissus fins et de vinyle grenu, imitant le cuir.

Les clients pouvaient choisir l’un des trois moteurs V-8 de la famille Wildcat, dont la plage de puissance était de 325, 340 et 360 ch.  Ce dernier était alimenté par un carburateur à quatre corps.  Sa boite de vitesses était la nouvelle Super Turbine, qui remplaçait la vénérable Dynaflow, reconnue pour sa lenteur à changer de rapports.

Tout ce luxe avait évidemment un prix qui se reflétait sur la facture, à l’achat de la voiture.  La Buick Electra 225, décapotable, avait un prix de vente fixé à 4 440,00 $ US (6 218,00 $ CAN), soit légèrement plus cher que la Buick Riviera, mais quand même environ 1 000,00 $ de moins qu’une Cadillac de même catégorie.  Les nombreux problèmes mécaniques survenus au cours des années cinquante, notamment ceux des freins, semblaient oubliés.  Les ventes des Buick étaient de 50 % supérieures à celles du début des années soixante, en partie à cause du succès remporté par la Buick Riviera.

La fanfare se mettait en marche, pour annoncer l’arrivée de la Buick 1966.  Elle fut présentée, comme ayant été complètement revisée, des pneus en montant jusqu’au toit.  En fait, la revision annoncée avec tant d’éclat n’était pas tellement évidente.  La grille de la calandre était nouvelle, l’arrière de la voiture avait été redessiné, la tension des ressorts de la suspension avait été adoucie, la barre stabilisatrice à l’avant était plus robuste, afin d’améliorer la tenue de route, alors que la transmission Super Turbine, recevait un jeu d’engrenages planétaires supplémentaires, en plus du stator, à pas variable.  Le choix de motorisation était le V-8 401 Wildcat 445 avec ses 325 ch ou le V-8 425 avec des puissances de 340 et 360 ch

Les changements apportés aux Buick Electra 1967 étaient beaucoup plus apparents.  La plus marquante était la nouvelle moulure qui partait de l’avant pour se diriger vers l’arrière, à angle pour rejoindre le parechoc arrière.  La Buick Electra coupée avait un toit rigide à demi profilé.  Selon la publicité de l’époque, cette coupée luxueuse était destinée à combler les désirs des hommes et des femmes, assez jeunes, pour apprécier une voiture de luxe.  Le nouveau V-8 430 p.c.  était la plus grosse cylindrée jamais offerte par Buick, à cette date.  Selon la publicité il était capable de fournir une délicate poussée de puissance, quand c’était nécessaire, bien que sa puissance était exactement la même que celle de l’ancien V-8 425.

Les changements cosmétiques apportés aux Buick 1968 étaient une nouvelle calandre, un nouveau parechoc, un nouveau capot capable de cacher les essuies glaces, de nouveaux feux arrière et un nouveau parechoc arrière.  Des freins à disques étaient offerts, en option, sur les roues avant.

En 1969, les glaces des portières avant étaient devenues à pleine grandeur, avec la disparition des déflecteurs.  Pour la dernière Buick de cette décennie, la carrosserie était encore plus angulaire et imposante.  Les moulures de flanc, de chaque côté descendaient à angle, en ligne diagonale, vers le parechoc arrière.  La transmission Turbo Hydra-Matic 400 remplaçait la Super Turbine qui avait été abandonnée.  Sous le capot, le V-8 430 était toujours en devoir.

À la fin de l’année, le champagne a sans doute été sablé chez Buick.  Les ventes, en se chiffrant à plus de 665 000, Buick remontaient en quatrième position, au palmarès des ventes, derrière Chevrolet, Ford et Plymouth.

Il semble que beaucoup d’automobilistes étaient très heureux d’être vus au volant d’une automobile, construite par Buick, avec des dimensions généreuses et surtout, capable d’impressionner la galerie.  Ah vanité, quand tu nous tiens.

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