OLDSMOBILE STARFIRE 1961-64.

Ecrit par René St-Cyr | 2014-08-30

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Avec l’arrivée de Bill Mitchell à la tête du studio de stylique, en 1958, en remplacement de Harley Earl, GM abandonna rapidement les dessins tape-à-l'oeil et le chrome posé à la truelle, pour adopter un dessin plus net et plus homogène.  Mitchell prenait soin de donner plus de latitude aux studios des cinq divisions, en les isolant et même à un certain degré en les mettant en concurrence les uns contre les autres.  C'est ainsi que Oldsmobile s'était trouvé un style personnel et était même sorti des chemins battus, en mettant sur le marché une nouvelle série, qui utilisa le nom d'un avion de chasse de la US Air Force, la Starfire.

Mais, chasser le naturel, il revient au galop.  Ainsi, quand la Corvair Monza découvrit, plus ou moins par hasard, un nouveau créneau du marché, en mettant des sièges baquets et une console, toutes les divisions, excepté Cadillac, offrirent, en l'espace de quelques mois, le même groupe d'options.  Comparé à la conception d'une toute nouvelle carrosserie ou à des changements esthétiques, le travail est plus simple et plus vite fait.  Ils n'avaient qu'à prendre une Oldsmobile Dynamic 88, déjà sur la chaine de montage, y ajouter des sièges baquets, une console, un compte-tour, des garnitures extérieures distinctives et faire imprimer plus de contrats de vente.  Et voilà, une étoile était née.

En 1961, la Starfire était offerte en modèle décapotable seulement, avec un moteur bien à elle, des intérieurs plus luxueux et une multitude d'autres fioritures, dont la large bande en acier inoxydable sur ses flancs.  L'acier inoxydable était pratiquement un fétiche pour Bill Mitchell, tout comme d'ailleurs pour Harley Earl, son prédécesseur et mentor.  La Starfire avait, évidemment, toutes les options de la Dynamic 88; plafonnier, essuie-glaces à deux vitesses, etc.  Et ce, en plus ses propres options, comme ses sièges de cuir à commandes électriques, une console, un compte-tour, le levier de changement de vitesse au plancher, un hautparleur à l'arrière et un système d'échappement double.  Un modèle, à toit rigide, fut ajouté, en 1962.  Il était devenu le seul modèle offert, quatre ans plus tard, les ventes des décapotables étant devenues rapidement microscopiques.  En 1967, la Starfire se faisait détrôner comme voiture haut de gamme par la Toronado.

Les premières Starfire peuvent être traitées à part.  La bande en inox a orné les modèles 1961 et 62.  Cette dernière avait comme différence d'avoir des persiennes, sur ses bandes, à la hauteur de ses portières.  Puis la bande rétrécissait, en 1963 et disparaissait en 1964.  Les Starfire suivantes furent identifiées par un trident chromé fixé à l'arrière des ailes avant.  Elles marquèrent la fin des Starfire avec des marques distinctives, car les dernières avaient très peu de différences avec les autres Oldsmobile sortant des chaines de montage.

Les prestations de la Starfire étaient exceptionnelles, en 1961, avec le moteur V-8 de 394 p.c. de 325 ch.  Comme la carrosserie utilisée était celle d'une Dynamic 88. Le poids de la voiture n'était donc pas trop excessif.  Mais, au cours des ans, le poids s'accumula.  Toutefois, son empattement demeura à 123 pouces.  La majorité des Starfire sortirent des usines, avec pratiquement toutes les options et bien sûr, la transmission Hydra-Matic.  Ces Starfire étaient grosses, luxueuses, confortables, faciles à conduire, mais avaient une tenue de route plutôt lourde.  Elles adoraient le pétrole, qu'elles engloutissaient goulument.

Ce qui manquait le plus à la Starfire était une carrosserie différente de celles des autres Oldsmobile, contrairement, par exemple la Thunderbird, qui avait, soit dit en passant, ouvert le créneau du marché auquel s'attaquait la Starfire.  Abstraction faite de son anonymat, la Starfire était une bonne voiture, sous plusieurs aspects, qui aurait probablement connu une meilleure pénétration du marché en ayant une livrée mieux conçue pour plaire à la clientèle se cherchant une voiture plus distinctive.  Pour la faire aussi différente qu'il aurait fallu qu'elle soit.  Bill Mitchell aurait dû avoir une touche encore plus magique que celle qu'il avait, compte tenu des délais très courts.  De plus, pour le malheur d'Oldsmobile, les styliciens étaient occupés à concevoir une voiture individualiste pour contrer la Thunderbird, mais pour Buick.  La Riviera sera lancée deux ans plus tard, soit en 1963.

Le concept de la Riviera était sensiblement le même que celui de la Starfire.  La comparaison s'arrête là.  La Starfire n’avait jamais été un modèle exclusif, car comme point de départ, elle devait utiliser une carrosserie de Dynamic 88 et l'habiller d'accessoires luxueux, alors que la Buick Riviera avait une carrosserie unique, bien à elle, différente des modèles courants.  C'est justement cette différence qui accroche le type de clientèle qui cherche à se distinguer au volant d'une voiture.  Il faut qu'il ait l'impression d'être le seul à en posséder une.  Nous pouvons l'observer aujourd'hui, en constatant que la valeur d'une Buick Riviera est supérieure à celle d'une Starfire, sur le marché des collectionneurs.  Ces derniers savent bien qu'une Starfire n'aura jamais le même impact sur le marché.  Elle n'atteindra jamais le prestige et le même attrait qu'une Buick Riviera.  Par contre, la Starfire a quand même plus de valeur que les Oldsmobile des autres modèles, sauf pour les décapotables évidemment.  Les investisseurs ont donc intérêt à rechercher une Starfire décapotable, à cause de leur rareté.  Leur nombre ne dépasse pas 7 600, la première année, et dès 1964, les chiffres ont diminués à 2 410.  Les Starfire à toit rigide sont pratiquement un lieu commun, avec une production de 34 839 exemplaires, en 1962.

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