MERCURY CYCLONE GT 1966 — 67

Ecrit par René St-Cyr | 2014-10-01

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Au cours des années cinquante-soixante, la FoMoCo était animée d’une agressivité dynamique.  Elle ne cessait pas de mettre sur le marché de nouveaux modèles, qui ouvraient de nouveaux créneaux du marché de l’automobile.  Telles que la Thunderbird, la Ranchero, la Falcon, la Fairlane, la Mustang, la Torino.  Chez GM la photocopieuse menaçait de prendre feu.

Chez Ford, chacune des nouvelles marques avait son pendant de gamme supérieure, chez Mercury.  Les modèles Ford et Mercury étaient tellement apparentées qu’un changement chez Ford affectait invariablement Mercury également.

Ainsi, la Comet, lancée en 1960, bien que plus grosse et plus luxueuse que la Falcon, utilisait la même plateforme que cette dernière.  Le même phénomène se reproduisit quand Ford mettait sur le marché, la Fairlane, en 1962.  Mercury eut sa propre version, la Meteor.  Ce nom, emprunté à Ford Canada, ne porta toutefois pas chance à la voiture.  En effet, contrairement à la Fairlane qui se vendit à près de 300 000 exemplaires, la première année, la Meteor voyait ses ventes se chiffrer à seulement 69 052, pour diminuer à 50 775, l’année suivante.  Pendant ce temps, en 1963, les concessionnaires Ford vendaient 270 449 Fairlane.  Il semble que cette Meteor adopta, par mimétisme, la description d’un météore, soit d’être un corps céleste qui entre dans l’atmosphère, en se désintégrant.  Devant cette déconfiture, la Meteor fut retirée du marché.

Afin d’être présent sur le marché des intermédiaires, marché qui avait été créé par la Fairlane 1962, chez Mercury, on décida de promouvoir la Comet au rang d’intermédiaire, en utilisant la plateforme de la nouvelle Fairlane 1966, avec un empattement de 116 pouces.

La nouvelle Comet était présentée en quatre séries, soit la 202, la Capri, la Caliente et la Cyclone.  Le nom Cyclone était employé depuis 1964 sur la Comet.  La nouvelle version était offerte en modèle deux portières, à toit rigide et décapotable, en entrée de gamme ou en version GT.  Cette dernière n’offrait qu’un seul moteur, soit le V-8 390 de 335 ch, qui était alimenté par un carburateur à quatre corps.  La Fairlane GT utilisait le même moteur.  La publicité vous prévenait que ce moteur n’était pas fait pour les timorés, car il était capable de vous coller au dossier de votre siège baquet.  La suspension avait été modifiée, afin de mieux contenir la puissance du moteur.

Le grand changement était la nouvelle carrosserie.  Étant donné que la Comet Cyclone utilisait la même carrosserie que la Fairlane, ses quatre phares étaient superposés, deux de chaque côté, séparés par la calandre.  La calandre de la GT se distinguait de celle des Comet et des Cyclone, par sa barre disposée à l’horizontale, peinte de la même couleur que la carrosserie.  Les feux de position arrière étaient également horizontaux.  Ils occupaient entièrement l’espace, sur le panneau arrière.  Son capot, en fibre de verre, était décoré de deux fausses entrées d’air, alors que sur ses côtés des bandes décoratives identifiées GT étaient collées entre les roues arrière et avant.

Le groupe GT, incluait des décorations chromées, sur le moteur, des pneus 7,75 X 14 à flancs blancs, montés sur des jantes de 5,5 pouces, un rapport de pont de 3,25:1, un levier de changement de rapport sur la console, une suspension et des barres stabilisatrices robustes, des sièges baquets en vinyle plissé de couleurs unies ou deux tons.  Le volant avait deux rayons, alors que les instruments de bord complets étaient disposés sur la planche de bord de couleur noire mate.

La transmission manuelle à trois rapports, fournie de base, pouvait être remplacée par la boite manuelle à quatre rapports ou par l’automatique Sport Shift Merc-O-Matic, qui permettait un changement de rapports 1-2-3  manuellement, ou automatiquement, en position Drive.

Avec la disparition de la Meteor, en 1963, Mercury n’avait plus de véhicules de classe intermédiaire.  La nouvelle Comet, devenue plus grosse, avec son empattement de 116 pouces, était destinée à combler ce vide.  Elle était apte à attirer une nouvelle clientèle chez les concessionnaires Mercury-Lincoln.  La Comet GT était plus populaire que la Comet Cyclone.  Elle se vendait dans une proportion de 2 GT contre 1 Cyclone, atteignant le total de 15 970 exemplaires de vendus.  Évidemment, celle qui mettait du beurre sur le pain, chez Mercury, était la Comet 202 d’entrée de gamme qui connaissait des ventes se chiffrant à près de 64 000.

Des changements cosmétiques furent apportés aux modèles 1967.  La calandre était composée de nouvelles barres horizontales décorées d’un rectangle fixé au centre de la calandre, sur laquelle était fixé un logo.  À l’arrière, les feux de position étaient passés à l’horizontale.  L’espace occupé par les feux de position arrière, sur les Comet 1966, sur le panneau arrière, était occupé par le nom Cyclone, écrit en lettres détachées.  La puissance du moteur V-8 390 avait été réduite, pour passer de 335 ch à 320 ch.  La version du V-8 289 destinée à la Cyclone, était demeurée à 200 ch.

Les bandes décoratives, sur les côtés, étaient demeurées inchangées, avec les lettres GT bien visibles sur les ailes, près des passages de roues avant.  Un autre signe distinctif de la Comet 1967 était sa calandre noire.  L’équipement de la Cyclone GT 1967 était demeuré le même que celui de la Cyclone GT de l’année antérieure, incluant le capot en fibre de verre, avec ses deux fausses entrées d’air, ses décorations sur le moteur, ses pneus blancs, Wide-Oval, sa suspension robuste et ses freins à disques à l’avant.

En 1967, le nom Comet était officiellement utilisé seulement pour identifier la berline Comet 202 .  Toutefois, ce ne fut pas une très bonne année, en ce qui regardait les ventes de la Cyclone et même pour les ventes des autres modèles dérivés de la Comet.  La production de la GT diminua brusquement à seulement 3 797 exemplaires, incluant un maigre 378 décapotables.  Les choses n’étaient pas meilleures pour la Cyclone, qui afficha des ventes de seulement 2 682 voitures.

Après un bon départ, les ventes de la Cyclone entreprirent une longue descente, incapable de soutenir le rythme de la Ford Fairlane à toit rigide.  En 1966, la Fairlane attira 33 015 clients, alors que les amateurs de décapotables se chiffrèrent à 4 327.  En 1967, les Fairlane à toit rigide attirèrent 18 670 amateurs, alors que les décapotables séduisaient 2 117 amateurs de grand air.  La cyclone GT était très éloignée de ces chiffres.

Pourtant, la Cyclone avait reçu un bon accueil, lors de son lancement.  Elle avait été invitée à être la voiture de tête au Indy 500 de 1966, en plus d’être nommée la voiture haute performance de l’année, par la revue Super Stock.  Ces deux honneurs n’eurent aucune répercussion dans les salles d’exposition des concessionnaires.  Par ailleurs, chez Mercury, on ne se laissa pas abattre par ces ventes décevantes.  Ils étaient trop occupés à préparer la nouvelle génération de leurs modèles de format intermédiaire, qui arriva sur le marché, en 1968.

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