Les camions de marque GMC, à cause de leur nom, sont dans notre esprit, automatiquement reliés à General Motors. Toutefois, il n’en a pas toujours été ainsi. Cette compagnie, que nous connaissons sous le nom de GMC, comme Oldsmobile, Buick, Cadillac, a été fondée plusieurs années, avant d’être avalée par General Motors.
Sa fondation remonte à 1900, alors que Max Grabowsky et son frère Morris, de Détroit, Michigan, construisirent un camion, motorisé par un petit moteur à un cylindre disposé à l’horizontale. Ils fondèrent la Grabowdky Motor Vehicule Company, pour fabriquer, distribuer et vendre leur nouveau camion. Ils réalisèrent la première vente, en 1902, avec la American Garment Cleaning, une entreprise de nettoyage de vêtements. C’est à cette compagnie de nettoyeurs que revient l’honneur d’avoir été la première à utiliser un véhicule à moteur dans l’exécution de son commerce.
Au cours de la même année, la compagnie Grabowsky fut renommée la Reliance Motor Company. Ses propriétaires espéraient sans doute qu’avec cette nouvelle appellation, ils parviendraient à générer plus d’une vente, au deux ans. De plus, ils offraient des automobiles, en plus des camions.
À la même époque, une autre compagnie fabriquait des camions, à Détroit. Cette compagnie connaissait beaucoup de succès, en vendant 75 camions, au cours de la période de 1902 à 1904. En mars 1904, les frères Grabowsky décidèrent de s’allier avec Barney Finn et Albert Marx pour acquérir la Rapid Motor Vehicule Company, au cout de 13 000,00 $.
Quelque temps plus tard, en 1905, A. G. North fabricant de voitures hippomobiles, s’allia avec Harry Hamilton pour prendre le contrôle de la Rapid Motor. Les frères Grabowsky demeurèrent actionnaires de la nouvelle compagnie.
Bientôt, un nouveau camion, le Model B, connu sous le nom de Power Wagon, fut mis sur le marché, en 1905. Il était motorisé par un deux cylindres de 15 ch. Construit à l’usine de Détroit, son prix de vente était fixé à 1 250,00 $. Au cours de la même année, la Rapid Motor déménagea à Pontiac, Michigan, dans une usine neuve. En 1906, le modèle C fut offert, avec une capacité de charge de 2 000 et 3 000 livres. Au cours de l’année 1906, Rapid Motor assembla 200 camions.
L’année 1907 fut très occupée. Le Model C fut mis sur le marché. Ce modèle offrait, pour la première fois, un toit, pour protéger le conducteur et ses passagers du soleil et de la pluie. Au mois de mars, la division automobile Reliance fut vendue à une compagnie située à Philadelphie.
L’année 1908 sera encore plus importante, pour le futur de la compagnie. William Crapo Durant, qui venait de fonder la General Motors, le 16 septembre 1908, se lança dans une série d’acquisitions frénétiques. Il acheta la Reliance Motor Company, puis la Randolph Motor Company, un autre fabricant de camions et de pièces d’autos. Il continua à acheter des actions de la Rapid Motor Vehicule, jusqu’à ce qu’il en prenne le contrôle, au début de l’année 1909.
William Durant avait pressenti l’ampleur que prendra le marché des camions. Au mois de juillet 1911, il fonda la General Motors Truck Company, utilisée pour mettre sur le marché les véhicules produits par les compagnies Rapid et Reliance. Un nouveau logo GMC fut dessiné et enregistré le premier aout 1911. L’acronyme GMC devenait une marque de commerce, le 10 septembre 1912. Les camions de marques Rapid et Alliance furent assemblés jusqu’en 1913, alors que les deux entités furent placées sous l’autorité de la General Motors Truck, qui devenait une division de General Motors Corporation.
Les camions devenaient de plus en plus de popularité au cours des années 10 et 20. Ils grignotaient lentement, mais surement, la sphère d’activité occupée depuis des lustres, par le cheval. Les camions avaient l’avantage, sur ces derniers, de ne jamais avoir à boire ou à manger, ne jamais être fatigués, de ne rien couter quand ils n’étaient pas utilisés.
Malgré tout, la popularité des camions n’augmentait que lentement. Mais avec des améliorations apportées pratiquement chaque année, la supériorité du camion sur les quadrupèdes se confirmait année après année.
Le grand bond en avant fut produit par la Première Guerre mondiale. Les compagnies américaines et également européennes ne parvenaient pas à combler la demande de camions, pour transporter armes, munitions et soldats sur les champs de bataille. Après la signature de l’armistice, les camions reprenaient les routes, surtout en Amérique du Nord, où l’économie reprenait de la vigueur. Du moins, jusqu’en 1929, alors que le monde fut précipité dans la pire crise économique que le monde ait connue.
Tout au long des années trente, les fabricants d’automobiles et de camions étaient en mode survie. Puis, en 1939, la Deuxième Guerre mondiale était déclarée. En l’espace de quelques mois, la production des automobiles fut interrompue, pour fabriquer des armes, des avions, des chars d’assaut et beaucoup de camions. Au cours de cette période, GMC fabriqua 583 925 véhicules, incluant 528 829 camions 6X6.
Il a fallu attendre la fin de la Deuxième Guerre mondiale, pour revoir l’économie reprendre du coffre. Les premiers camions, tout comme les automobiles étaient en fait des modèles 1942, avec quelques changements esthétiques. Ce n’est seulement qu’en juillet 1947 que GMC présentait ses nouveaux modèles d’après-guerre. Le marché étant favorable aux vendeurs, les changements apportés aux nouveaux véhicules étaient plutôt rares et minimes. Ce n’était qu’en 1949 que la gamme fut complètement renouvelée chez GMC.
Avec l’arrivée des années cinquante, les façons de percevoir les camions et encore plus les camionnettes évoluaient rapidement. Bien que les changements arrivaient moins rapidement que sur les automobiles, ils étaient, il est vrai, plus évolutifs que révolutionnaires. Les fabricants de camions réalisèrent qu’un camion, en plus d’être solide, pouvait également être beau. Les premiers à le faire furent les stylistes chez GM, avec le Cameo Carrier 1955 de Chevrolet. Ford riposta avec le Ranchero 1957, alors que Chrysler présentait la Dodge D-100 Swepside, la même année.
Le GMC 1955 était le premier nouveau modèle, depuis 1947. Les modèles 1956 et 57 ne profitèrent que de seulement quelques changements esthétiques. Les modèles 1958, dont fait partie notre Vedette, arborent des nouveaux phares doubles, alors que sa calandre est une variation sur le même thème que celle des modèles 1955.
Elle appartient à M. Daniel Paquette, qui a passé plus de 4000 heures à le restaurer, obtenant des résultats plus que remarquables.