THUNDERBIRD 1967 — 69

Ecrit par René St-Cyr | 2015-07-13

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En 1967, la Thunderbird en était à sa cinquième mouture.  Elle s’écartait radicalement des modèles antérieurs.  La décapotable était une chose du passé.  Elle était remplacée par une Thunderbird, qui faisait dorénavant partie des berlines quatre portières, modèle plus populaire, donc plus facile à vendre, mais avec une image diamétralement opposée à celle projetée par les modèles des Thunderbird antérieurs.  En fait, elle était la Thunderbird la plus changée, depuis la T-Bird 1958.  Fini les références, telles que les tabliers des roues, arrière, les déflecteurs dans les fenêtres avant et les fausses entrées d’air sur le capot.  La carrosserie était plus imposante.  Elle était montée sur un empattement qui était passé de 115 pouces à 117’’. 

Sa conception avait été un compromis entre celle que le stylicien Bill Boyer avait imaginée et dessinée et ce que le stylicien David Ash avait dessiné.  Dave Ash fut responsable de concevoir le devant, en s’inspirant de celui d’une Ferrari, avec ses phares escamotables, cachés derrière une calandre occupant tout le devant.  Bill Boyer s’occupa à concevoir le toit, la lunette arrière et l’arrière de la carrosserie.  Cette Thunderbird était en fait un hybride.

En ce qui regarde la conception de la berline quatre portières, il semble que cette Landau ait été mise en production par hasard.  Le stylicien Bill Boyer avait dessiné une voiture, peinte noir cerise, avec un toit rigide de vinyle également de couleur noire.  Ses quatre portières s’ouvraient par le centre, les pentures étaient fixées aux extrémités des portières.  Les portières arrière avaient la particularité d’avoir un panneau entrant profondément dans le panneau de custode.

Lee Iacocca, alors président de la Division Ford, en voyant le dessin en devint instantanément conquis.  Il ordonna sur le champ que la voiture soit mise sur le marché.  Il ne fut pas le seul admirateur de cette Landau.  La première année qu’elle fut offerte sur le marché, elle se vendit en 24 967 exemplaires, soit deux fois plus que la décapotable, qu’elle remplaçait.

Les prix de vente avaient, au nom de la rentabilité et de l’inflation, dépassé le seuil des  5 000,00 $ CA.  La Thunderbird deux portières à toit rigide ouvrait la marche avec un prix de vente fixé à 5 546,00 $, suivi de la Landau 2 portières à 5 660,00 $.  Celui de la nouvelle Landau 4 portières se chiffrait à 5 814,00 $.

Le changement le plus significatif, qui fut apporté à la Thunderbird, fut l’abandon de la carrosserie monocoque.  La carrosserie était maintenant posée sur un châssis.  Cette décision fut prise, pour réduire les couts de production.  La rigidité perdue par l’abandon de la structure monocoque fut retrouvée par l’ajout de traverses et d’un long tunnel formé dans le plancher de la carrosserie.  Les 14 encrages étaient placés à l’avant et à l’arrière de l’habitacle des passagers, afin de réduire le bruit et les vibrations.

Le V-8 390 était le moteur d’entrée de gamme.  Le V-8 428 était offert en option.  Le levier de changement de rapports de la transmission SelectShift Cruise-O-Matic était fixé sur la colonne de direction.  Un retour nostalgique à la Thunderbird 1958 était la nouvelle suspension à ressorts à boudin, ce qui donnait une suspension souple à la voiture.

La publicité présentait les Thunderbird 1968, comme donnant le choix entre une deux et une quatre portières.  Afin d’augmenter la capacité d’accueil des passagers, une banquette remplaçait les sièges baquets, qui étaient devenus optionnels.  Suivait une liste décrivant les modèles différents offerts par la Thunderbird, soit la version à toit rigide, les Landau deux et quatre portières.  Toutes offertes avec soit une banquette ou des sièges baquets.  Les sièges baquets étaient très populaires sur les modèles à deux portières, alors que les banquettes régnaient sans partage sur les modèles à quatre portières.  Le Ministère du Transport obligeait les fabricants d’automobiles à ajouter des feux de gabarit sur les côtés des ailes avant et des réflecteurs à l’arrière, ainsi que de nouvelles poignées de portières à l’intérieur et une colonne de direction à absorption d’énergie.  Les changements au dessin de la carrosserie étaient mineurs, soit une nouvelle grille de calandre et une disposition différente des plaques d’identité.  Le moteur d’entrée de gamme était encore le V-8 390.  Le nouveau V-8 429, avec une puissance de 360 ch, était sur la liste des options.  Ce dernier avait été conçu pour répondre aux nouvelles normes antipollutions.

Les ventes des modèles 1968 furent très désappointantes, alors que celles des modèles 1969 furent encore pires.  Plusieurs observateurs expliquaient cet insuccès par le fait que la Thunderbird avait quitté son créneau du marché pour devenir trop triviale, sans grandes différences des autres voitures circulant sur les routes, n’étant plus le chef de file des voitures personnalisées.

La compétition des nouvelles Pontiac Grand Prix et des Buick Riviera commençait à se faire sentir.  La Pontiac Grand Prix, bien que n’étant pas dans la même classe, offrait du luxe et de la distinction avec un prix de vente inférieur de 1 000,00 à celui de la T-Bird.  En ce qui à trait à la Buick Riviera, elle profitait du halo qui entourait les produits General Motors, à cette époque et ses ventes dépassèrent celles de la Thunderbird.

En 1969, les changements les plus évidents furent ceux de la calandre qui arborait une nouvelle grille composée de lames métalliques horizontales, cachant les phares.  Sur la Landau deux portières, les glaces de custode furent bouchées par le vinyle du toit, qui descendaient jusqu’aux panneaux, latéraux.  Ford venait de créer le pire point mort de l’histoire de la marque et du même coup, augmenter les ventes des rétroviseurs du côté droit de la Thunderbird.  Une nouvelle option, offerte seulement sur la Landau, était un toit ouvrant en métal, à commande électrique.  À l’intérieur, le tableau de bord n’avait pratiquement pas changé.  Une nouvelle option, nommée Brougham, comprenait des garnitures de tissus et de vinyle

La tenue de route avait été améliorée sur les modèles Landau deux portières, grâce à quelques modifications à la suspension.  Le seul moteur offert, en 1969, était le V-8 429, sans doute pour répondre à celui de la Buick Riviera qui était le V-8 430.  Le segment du marché, inventé par la Thunderbird, connu sous le nom de Personnel, devenait de plus en plus achalandé, chacun y allant de sa propre version.  Cette multiplication fit que la Thunderbird connut des temps difficiles, au cours du début des années soixante-dix, pour rebondir avec les modèles 1977, 78 et 79, qui établiront des records de vente.

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