Le nom Coronet, a fait partie du répertoire alphabétique, chez Dodge, pendant des décennies. Il est apparu, pour la première fois, sur les modèles 1949, deuxième série, en tant que modèle haut de gamme de la Série D-30. Au cours des ans, la Coronet perdit quelque peu son lustre pour devenir un modèle d’entrée de gamme, en 1955, pour finalement disparaitre des salles d’exposition, en 1960.
Le nom a fait un retour, cette fois, dans la gamme supérieure, en 1965, en tant que modèle intermédiaire. Le nouveau créneau du marché, ouvert par la Ford Fairlane, en 1962. Les représentantes les plus huppées, dans cette catégorie, étaient les Coronet 500 et Coronet 440. Le nom Coronet disparaissait pour toujours, à cette date, à la fin de 1974.
La publicité faite pour promouvoir ces Coronet insistait lourdement sur les performances de ces nouvelles intermédiaires. Le moteur de base de la Coronet 440, Série AW2-H, était le 6 cylindres de 225 p.c. de cylindrée de 145 ch. La Coronet 500 était livrée avec le V-8 273 de 180 ch. Pour ceux qui voulaient encourager les fabricants de pneus et les pétrolières, la liste des moteurs V-8, offerts en option, était longue. Elle était composée du V-8 273 235 ch, du V-8 318 230 ch, du V-8 361 365 ch, du V-8 383 315 ch, du V-8 383 330 ch et du V-8 426 365 /425 ch. Au départ, le V-8 426 Hemi, avec son taux de compression de 12:1 et ses deux carburateurs Carter AFB était destiné aux pilotes de course, mais plusieurs se sont retrouvés sous le capot de plusieurs Dodge, incluant des Coronet, destinées au grand public. Avec ce monstre, on était loin de la Coronet motorisée par un petit V-8 273 de 189 ch, vissé à une transmission manuelle à trois rapports. En fait, seules la transmission à quatre rapports et la TorqueFlite étaient capables de contenir la puissance des deux versions du V-8 426. La publicité identifiait ce moteur comme étant un dompteur d’animaux, faisant référence à des voitures portant des noms comme Mustang, Cougar et autres représentants du monde animal.
La nouvelle carrosserie avait un dessin net, avec ses flancs parfaitement droits et ses lignes angulaires de sa calandre et de son panneau arrière. Elle était visiblement dessinée pour plaire aux jeunes, qui arrivaient sur le marché du travail, soit ceux qui sont devenus aujourd’hui connus sous le non de babyboumeurs. Ses décorations étaient ajoutées avec parcimonie et bon gout. Ses côtés étaient ornés de baguettes de flanc chromées, sur sa ceinture de caisse et d’une autre sur ses bas de caisse. Sa calandre occupait toute la largeur de la voiture, alors qu’à l’arrière, un panneau chromé ornait le couvercle du coffre. Sur les ailes avant, le nom Coronet 500 apparaissait. Les enjoliveurs de roues étaient pleine grandeur, avec des tourniquets au centre. Les couleurs offertes étaient au nombre de quinze. Il s’agissait de la nouvelle peinture-émail acrylique.
Comme toutes les marques produites par Chrysler, la suspension avant de la Coronet était de type barres à torsion, alors que celle de l’arrière était composée de ressorts à lames, de type semi-elliptique.
À l’intérieur, nous retrouvions des sièges baquets, confectionnés de cuirette et de vinyle. Ils étaient séparés par une console. Le choix de couleurs de l’intérieur se limitait à six. Le levier de changement de rapports de la transmission manuelle à quatre rapports ou de l’automatique TorqueFlite pouvait être placé sur le plancher. La planche de bord était entièrement nouvelle. Elle contenait l’instrumentation qui était disposée à l’horizontale. La liste des options offrait une foule de choses, comme un toit de vinyle, blanc ou noir, un tachymètre, un différentiel autobloquant, un essuie-glace à vitesses variables, des lève-glaces électriques. Un climatiseur était également offert, mais seulement avec les moteurs les plus puissants.
Quand la Coronet était motorisée par le puissant V-8 426, il était préférable de ne pas trop s’y frotter. Elle était capable d’accélérer de 0 à 60 m/h en 7,7 secondes, ou de parcourir le quart de mille en 15 secondes, à 89 m/h. Sa vitesse maximale était de 120 m/h. Être le coq du village, avec un V-8 426 ajoutait plus de 500,00 $ à la facture d’achat.
Les ventes de la Coronet 500 se chiffraient à 32 745, en 1965. Le prix de vente de la décapotable était fixé à 2 894,00 $ (3 521,00 $ CAN), alors que la coupée à toit rigide se vendait à 2 674,00 $ (3 223,00 $ CAN). La production de la Dodge Coronet 500 fut maintenue, en 1966, mais avec une toute nouvelle carrosserie, dont le dessin était beaucoup plus chargé. Aux yeux de certains, la Coronet avait une carrosserie moins voyante que celle de la Dodge Charger, 1966, avec son toit profilé. Toutefois, elle possédait un charme qui lui était propre, avec un vaste choix de motorisations et de transmissions qui lui permettait de transporter ses passagers, avec style et confort, avec à l’appui une performance au-dessus de la moyenne.