DODGE CHARGER 1968 — 69

Ecrit par René St-Cyr | 2016-07-10

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Au milieu des années soixante, l’industrie automobile était en pleine campagne intitulée « Gagner le dimanche et vendre le lundi. »  Ce qui pouvait se traduire par une augmentation des ventes le lundi.  Les amateurs, ayant vu un véhicule puissant, gagner les courses le dimanche étaient alors enclins à se précipiter chez les concessionnaires, le lundi, car ces derniers, qui bien sûr, en avaient justement des exemplaires, dans leurs salles d’exposition, prêts à être livrés.

Chez Dodge, ont avait déjà les moteurs puissants, une transmission solide, il leur manquait que la carrosserie aérodynamique.  Ce problème fut résolu, rapidement et à bon prix.  La carrosserie de la Dodge Coronet fut modifiée, en lui ajoutant un toit profilé.  Roulement de tambour, voici la toute nouvelle Dodge Charger 1966.  Elle fut aussitôt envoyée sur les pistes de course, où elle croisa le fer avec Ford, qui alors, dominait les pistes de course de la NASCAR.

La Dodge Charger fut relativement bien reçue sur le marché, avec des ventes se chiffrant à 37 344.  Toutefois, dès 1967, les ventes plongèrent à seulement 15 788.  Ce genre de drame est facile à résoudre.  On dessine une nouvelle carrosserie et le tour est joué, voilà une toute nouvelle édition.  Cette nouvelle Charger avait une silhouette beaucoup plus agressive, malgré le fait que son toit n’était plus profilé, mais elle avait quand même, une ligne fuyante.

La nouvelle Charger faisait toujours partie du Scat Pack.  Ce groupe, mettait sur le marché également la Charger R/T (Road and Track).  Elle rejoignait ainsi la Coronet R/T et la Dart R/T.  Les trois arboraient des bandes décoratives fixées sur les ailes arrière et étaient motorisées par des V-8 capables de tenir leurs promesses.

Sur la publicité de Dodge, les publicitaires écrivaient que la Charger R/T n’était pas construite pour le commun des mortels.  Cette phrase était pour plusieurs l’excuse qu’ils recherchaient pour se procurer une Charger, motorisée par le V-8 440 Magnum et une suspension robuste.  Par contre, la Charger avait une double personnalité.  Elle ne s’adressait pas seulement aux individus avec un côté rebelle.  Elle avait également une longue liste d’options, capable de charmer ceux ou celles, qui voulaient se déplacer en tout confort, à bord de leur Charger.  Ses intérieurs pouvaient être confectionnés avec des tissus de grande qualité destinés à ceux qui recherchaient confort et luxe.  Ses deux sièges baquets avant pouvaient être accompagnés par un troisième qui se fixait entre les deux.  Ainsi, la Charger, pouvait accueillir six passagers.  Elle pouvait également avoir son extérieur, orné de décalcomanies agressives, ce qui soulignait le fait qu’elle était motorisée par un gros V-8, avec à l’appui deux gros tuyaux d’échappement, à l’arrière.  Le tout accompagné par quatre pneus avec des bandes rouges.

Les V-8 Hemi et Magnum, malgré leur prestige, n’étaient qu’une partie de l’histoire.  En fait, elles ne représentaient qu’un faible pourcentage des ventes.  La Charger d’entrée de gamme n’offrait que le V-8  318 de 230 ch.  Sur la liste des options se trouvait le V-8 383 de 290 ch, ou de 330 ch de Chrysler.  Pour avoir plus de puissance, il fallait opter pour la Charger  R/T, avec la V-8 Magnum de 375 ch, ou le Hemi 426 de 425 ch.

Les Publicitaires rédigeaient des textes invitant pratiquement à la délinquance, tel que la Charger roule sous la pluie, avec insolence, ou 440 pouces cubes de méchanceté, soit le genre de littérature destinée à exciter un jeune homme plein de testostérone, désireux de conduire une automobile dont la forme rappel celle d’un avion sur roues, capable d’atteindre Mach 2.

Bien que ne pouvant atteindre même pas Mach 1, la Charger fournissait des prestations impressionnantes.  Une Charger R/T Magnum 440, atteignait 60 m/h en 6,5 secondes, alors qu’une Charger R/T Hemi parcourait le même trajet en moins de 5 secondes.  Elle se faisait pardonner son prix de vente fixé à 3 785,00 $ CD, par ceux qui aimaient ce genre de performances.  Comme la Mustang, la Charger devint une vedette de cinéma dans les films Bullit de Steve McQueen et de Speedway, avec Elvis Presley.

Des changements mineurs d’ordre esthétique furent apportés à la Charger 1969.  Une nouvelle calandre avec un pilier au centre et de nouveaux feux arrière étaient les changements les plus notables.  L’autre changement était l’avènement de deux nouveaux modèles, soit la Charger Hemi 500, pour les compétitions et l’arrivée de la Daytona, destinée à défendre les couleurs de Dodge, sur les pistes de course de la NASCAR.  Elle avait le mérite de surprendre les spectateurs avec ses immenses ailerons stabilisateurs.  Elle offrait un avantage.  Si elle était stationnée dans un très grand terrain de stationnement, son propriétaire la retrouvait au premier coup d’oeil.

L’autre nouveauté était la Charger SE, pour Special Edition, offerte avec des sièges baquets confectionnés en cuir et vinyle et un volant de type compétition.  Ceux qui désiraient économiser l’essence et l’usure des pneus arrière, pouvait jeter leur dévolu sur le moteur six cylindres 225, offerts, pour la première année, sur la Charger.

La Charger 500,1969, avec sa nouvelle carrosserie longue et basse et son toit profilé, pouvait facilement se classer parmi les plus belles voitures de la classe intermédiaire des années soixante.   Ses phares ronds, incrustés dans sa calandre lui donnaient une belle finition.  Les feux arrière occupaient entièrement le panneau arrière.

Les acheteurs se présentèrent nombreux chez les concessionnaires Dodge, pour se procurer une Charger, de deuxièmes générations.  Les ventes atteignirent le nombre de 96 108, en 1968.  Malgré ses changements esthétiques, les ventes de la Charger 1969, diminuèrent de 7 000, pour atteindre seulement 69 142.  La Charger R/T 1969 attira, quant à elle, 20 057 amateurs de sensations fortes.

Ces Dodge Charger, sont aujourd’hui, un bel exemple de ce qu’a été le monde trépignant de la haute performance, au cours des années soixante, avec toute la nostalgie qu’elles puissent nous apporter.

 

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