CHEVELLE SS 396 ,1968

Ecrit par René St-Cyr | 2017-04-28

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Dans les annales de l’histoire de l’automobile, les années soixante, seront surement identifiées comme étant celles de l’arrivée des poneys cars et des Muscles Cars.  Bien que dans nos souvenirs ces deux catégories aient une place prépondérante, en fait, elles occupaient moins de 12 % du marché.

Ce qui marqua les années soixante fut le retour de la prospérité, comme suite à la grave crise économique de 1958.  Cette nouvelle opulence fut générée, entre autres, par la disparition des marques Nash, Packard, Hudson et Kaiser, pour n’en nommer que quelques-unes, disparues au cours de la décennie précédente.  Ces disparues créaient un vide sur le marché, que les autres marques survivantes furent très heureuses de combler.

Les années soixante se distinguent également par l’arrivée sur le marché de voitures compactes, comme la Valiant de Chrysler, la Falcon de Ford et la Corvair de General Motor,  mieux conçues pour économiser l’énergie.  Sans oublier le bouleversement sociologique que fut l’arrivée des babyboumeurs sur le marché du travail.  Ces derniers attendaient impatiemment leur premier chèque de paye, pour enfin s’acheter une voiture.  Je le sais, j’y étais.

Avec l’arrivée sur le marché de cette nouvelle clientèle de jeunes consommateurs, plus instruits, avec des emplois bien payés, prêts à tout pour se procurer une auto, les ventes explosèrent en Amérique.  À la fin de la décennie, un record fut battu, avec 9,4 millions d’automobiles de vendues, en 1968.  

Chez Ford, Robert McNamara, qui était le président de la Division Ford, trouvait qu’il avait trop de différence de taille entre la compacte Falcon et la grosse Ford Galaxie.  Il ordonna aux styliciens de concevoir une automobile de taille intermédiaire, avec un empattement de 115,5 pouces et de la placer entre la compacte Falcon et la Galaxie pleine grandeur.  C’est ainsi que la Fairlane voyait le jour, en 1962.  Mise sur le marché, elle connaissait un succès sans précédent.  Chez GM, on regardait ailleurs, trop occupé à tenter de trouver une solution au naufrage de la Corvair.  Cependant, quand les chiffres de ventes de la Fairlane atteignirent près de 300 000 voitures de vendues, la première année, pour dépasser les 300 000, l’année suivante, le réveille-matin sonna très fort, chez GM.  La photocopieuse fut allumée, en urgence et en 1964, les 4 Divisions;  Chevrolet, Pontiac, Oldsmobile et Buick avaient une version de la copie de la Fairlane à vendre, toutes étaient issues de la plateforme A.

Chez Chevrolet, la nouvelle intermédiaire portait le nom de Chevelle.  Comme la Fairlane de Ford qui avait inspiré la conception de la Chevelle, elle connaissait beaucoup de succès, avec des ventes de plus de 300 000 exemplaires, la première année. 

En 1968, la Chevelle faisait les frais d’une refonte complète.  Son empattement de 115 pouces fut changé, pour un empattement de 112 pouces.  La version SS 396, à toit rigide et décapotable était devenue une série spécifique.  Même avant que l’option Super Sport (SS) soit réservée seulement au moteur V-8 396, les ventes avaient commencé à diminuer.  La concurrence était devenue féroce, d’année en année, dans le monde des Muscles cars.

Le moteur V 8 396, offert, avec l’option SS était le Turbo Jet de 325 ch.  Il pouvait être couplé à une transmission manuelle à trois rapports, à quatre rapports, à la Powerglide ou à la Turbo Hydra-Matic.  Moyennant léger supplément.  Le V-8 396, pouvait être acheté en version de 350 ch ou 375 ch.

La SS était montée sur des pneus Red-Stripe Wide-oval F70 X 14.  Le tableau de bord contenait les jauges, une montre de bord et un tachymètre.  Les accessoires du moteur étaient généreusement chromés.  

Curieusement, la SS 396 perdait son titre de Série, en 1969, pour redevenir une option, offerte à 347,60 $, non seulement sur les Malibu Coupes et décapotables, mais également sur les Chevelle 300, même avec une carrosserie de berline deux portières.

La Malibu SS 396 agrandissait son cercle d’admirateurs grâce à, 62 785 nouveaux amis en 1968 et 86 300 autres, en 1969.  Le nom Chevelle été utilisé jusqu’en 1977, alors que le nom Malibu disparaissait, à son tour, en 1983.

Notre vedette, qui appartient à M. Yves Trahan, fait partie de ces voitures qui ont fait l’histoire de la haute performance, qui s’est constituée, au cours des années soixante.

 

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