PLYMOUTH VALIANT SIGNET 1963-66

Ecrit par René St-Cyr | 2012-01-03

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Si la marque Plymouth avait eu une voiture comme la Valiant, au cours des années quatre-vingt-dix, elle serait sans doute encore parmi nous, aujourd’hui. La Valiant a été lancée sur le marché en 1960, soit en même temps que la Corvair de Chevrolet et la Falcon de Ford. Ces trois nouvelles marques envahissaient le marché des compactes, qui jusque-là était la chasse gardée de la Rambler de AMC et de la Lark de Studebaker. La Valiant, malgré le dessin étriqué de sa carrosserie, avait réussi à bien se vendre, et ce, tout au long de sa vie, qui se termina en 1976. Sans elle, Plymouth aurait certainement connu des années encore plus difficiles qu’elle en a connu, plus particulièrement 1962. Cette débandade avait été causée par la nouvelle carrosserie de la Plymouth qui ressemblait trop à celle de la Valiant, en étant à peine plus grosse. C’était également au cours de la même année que Plymouth mettait sur le marché une version de sa Valiant avec un toit rigide et des sièges baquets, présentée sous le nom de Signet. Ni Chevrolet, avec sa Corvair Monza, pas plus que Ford avec sa Falcon Futura n’offraient quelque chose de semblable. Malgré sa nouveauté, ses ventes n’avaient pas battu de records, avec seulement 25 600 exemplaires de vendus. C’était à partir de ce moment, que les automobiles compactes avaient entrepris rapidement de se donner des airs de voitures sport. La Signet avait donc suivi le rythme, elle l’avait même imposé, d’une certaine façon. Alors que la Corvair et la Falcon ne profitaient que de changements cosmétiques, la Valiant offrait une toute nouvelle carrosserie, avec un dessin plus linéaire, comparativement au dessin incurvé des années précédentes. Bien que surprenant, ce dessin semble avoir été l’oeuvre de Virgil Exner, auteur des lignes torturées des années précédentes, et non celui de son remplaçant, Elwood Engel, qui n’influença sérieusement le style des produits de la Chrysler Corporation que vers 1965, bien qu’entre temps, il avait apporté quelques changements de dernière minute. Peut-être Exner était-il revenu à de meilleurs sentiments, comme suite à la critique de ses dessins aux lignes bizarres, ou devant le constat de la chute des ventes des modèles 1962. Il faut tout de même constater que le résultat de son travail, sur la Valiant 1963, était agréablement traditionnel, autant dans sa forme que dans ses détails.

La longueur de la carrosserie a été augmentée de deux pouces, alors que l’empattement demeurait le même. Par contre, elle paraissait plus courte que les modèles antérieurs, grâce aux dimensions du capot et du coffre qui étaient devenues plus égales et à ses rondeurs qui remplaçaient ses lignes angulaires. La simplicité était sa marque distinctive, partant de sa calandre, jusqu’aux ailerons qui étaient d’une discrétion de bon gout. On greffa le suffixe 200 au nom Signet et la coupée à toit rigide fut rejointe par une coquette nouvelle décapotable, capable de se mesurer point par point à ce qu’offrait la Corvair Monza 1962. Une décapotable a été également offerte dans la série V200, mais avec une banquette à l’avant. Cette série, comme la série V100, offrait également des berlines, à deux et quatre portières, et une familiale à quatre portières. La Valiant conserva cette nomenclature jusqu’en 1966. Les ingénieurs jugèrent inutile de changer le châssis et sa suspension à barres de torsion, sur les modèles 1963. La motorisation de base de la Valiant était le six cylindres, incliné, de 170 p.c. de cylindrée de 101 ch. Pour ceux qui voulaient plus de puissance, le six cylindres de 225 p.c. et ses 145 ch était offert en option. La transmission de base était la manuelle à trois rapports, avec le levier fixé à la colonne de direction. En option se retrouvait la boite automatique TorqueFlite, avec ses boutons poussoirs. La Signet demeura la plus décorée et la plus sportive, avec du chrome supplémentaire appliqué autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, en plus d’avoir des enjoliveurs de roues exclusifs et des sièges baquets en vinyle. Un toit motorisé, en toile, était offert en option, sur les décapotables, remplaçant le toit manuel fourni en équipements de base. Pas tellement emballante dans son ensemble, la Valiant avait comme mission de fournir un moyen de transport fiable et économique. Ce qu’elle faisait généralement bien. Les clients de Chrysler eurent la joie d’apprendre que les prix de vente des modèles 1963 avaient été fixés légèrement en deçà de ceux de 1962 et que de plus, ils étaient protégés par la nouvelle garantie de 5 ans/50 000 miles. Une première, dans l’industrie. Cette nouvelle garantie n’était pas motivée par un sentiment d’altruisme de la part de Chrysler. En effet, la compagnie n’était pas, tout à coup, devenue oblative, ou si vous voulez, quelqu’un qui cherche à satisfaire les besoins des autres avant les siens. Le but était plutôt de reconquérir les clients qui l’avaient abandonné, comme suite à la piètre qualité de ses véhicules produits à la fin des années cinquante. Cette garantie, avec le nouveau dessin des carrosseries, projetèrent les ventes de la Valiant à une augmentation des deux tiers, avec plus de 225 000 exemplaires de vendus. La Signet participa à 18 % de ce nombre. Un bon chiffre, mais sans être exceptionnel, quand on le compare avec ceux de la Dodge Dart GT, qui avec la même carrosserie, était parvenue à vendre environ trente pour cent de plus d’automobiles, au cours de la même période. Les deux nouveautés pour l’année 1964, chez Plymouth, avaient été, premièrement, l’arrivée du premier moteur V-8 sous le capot de la Valiant. Il s’agissait du V-8 de 273 p. c. de cylindrée, un moteur dérivé de la nouvelle génération du V-8 318 de Chrysler. Il était également offert sur la Dodge Dart GT. La dernière nouveauté a été que ce nouveau moteur était également utilisé pour motoriser la version sportive de la Valiant, avec un toit profilé, la Barracuda. Bien que ces nouveaux moteurs n’avaient pas fait augmenter les ventes de la Valiant, ils avaient, par contre, relancé celles de la Barracuda, en les augmentant des deux tiers, en une courte période de temps. Un signe des choses à venir.

De nouveaux légers changements esthétiques furent apportés aux modèles 1965. La calandre d’une pièce avait fait place à un dessin plus complexe, divisant la calandre en trois sections. Une version de 235 ch du V-8 273, était dorénavant offerte en option. La Valiant n’avait rien de comparable à présenter contre la Formula S de la Barracuda, ni en puissance, ni en tenue de route. La Barracuda était devenue une marque séparée de la Valiant. Elle se vendait d’ailleurs à un niveau supérieur de 5 contre 1 par rapport à la Signet à toit rigide. En tout, la Signet ne récolta que seulement huit pour cent des 167 000 Valiant vendues. Chiffre de vente lui-même en déclin. Une nouvelle section avant plus carrée, décorée d’une calandre séparée en deux, différenciait les modèles 1966, qui était la dernière année de production de cette plateforme datant de 1963. L’influence du stylicien Elwood Engel se faisait sentir sur la nouvelle Valiant, surtout par la forme de son, toit qui était semblable à celui de la Thunderbird. Engel avait d’ailleurs participé à son dessin, alors qu’il était chez Ford. Un recouvrement en vinyle de ce toit était offert en option. Les ventes de la Signet s’étaient légèrement redressées, mais le total de celles de la Valiant, avec 138 000, était au plus bas, depuis 1961. Seulement deux années plus tôt, elles se maintenaient près du quart de million. Puis, arriva la toute nouvelle Valiant 1967, avec sa silhouette traditionnelle, qui retournait la Valiant à sa mission originelle, soit de fournir un moyen de transport simple et fiable. Les familiales furent retirées du marché, les modèles à toit rigide et les décapotables devinrent des Barracuda, alors que les Signet étaient devenues des berlines offertes en modèles à deux et quatre portières, à peine mieux décorées que la Valiant V100, d’entrée de gamme. Le nom Signet est disparu en 1969, mettant fin aux velléités de la Valiant à se prendre pour une voiture sport. La Valiant quant à elle faisait ses adieux à ce monde, en 1976.  

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