CADILLAC SEDAN DE VILLE, 1972

Ecrit par René St-Cyr | 2016-11-25

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Lors de sa fondation, la marque Cadillac connaissait des débuts humbles.  En fait, la compagnie Cadillac fut fondée, sur les restes de la Henry Ford Company.  Comme suite à un différend, avec ses investisseurs, Henry Ford avait claqué la porte de sa nouvelle compagnie, alors que plusieurs prototypes étaient déjà construits.  Ainsi, les premières Cadillac étaient des Ford, motorisées par un moteur un cylindre, fabriqué par Henry Martyn Leland.  Leland avait été embauché par les investisseurs de la Henry Ford Company, afin d’évaluer la valeur des actifs de la compagnie, avant de la liquider.  Leland voyant la somme de travail déjà accompli, dans la construction des voitures, faite par Henry Ford, il avait réussi à convaincre les investisseurs de plutôt former une nouvelle compagnie et de continuer à améliorer les véhicules déjà construits.  La nouvelle compagnie fut formée le 22 aout  1902, portant le nom de Cadillac, en honneur de l’explorateur français, le Sieur Antoine de la Mothe Cadillac, fondateur de la ville de Détroit

La première Cadillac sortait de l’usine le 17 octobre 1902

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La marque prenait vraiment son essor, seulement après qu’elle fut achetée par William Durand et intégrée au sein de General Motors, en 1908.  Cadillac continua à se distinguer en offrant son premier démarreur électrique, en 1912, puis son premier moteur V-8, en 1915.  Ce moteur était fortement inspiré de ceux que les Français, comme le Marquis DeDion, construisaient depuis 1903.

À partir des années vingt, Cadillac fabriquait des automobiles de plus en plus luxueuses, pour lentement s’implanter dans le haut de gamme, pour se mesurer à des marques telles que Packard, Pierce-Arrow, Peerless, Winton, Locomobile et la nouvelle Lincoln.  La Lincoln avait été fondée par Henry Leland, en aout 1917, pour fabriquer des moteurs d’avion Liberty.  La fin de la guerre fit que Leland n’eut pas le temps de rembourser l’hypothèque prise pour construire son usine.  Il demanda de l’aide à Henry Ford, que ce dernier lui refusa.  Il attendit plutôt que l’entreprise soit mise à l’encan, pour acheter la compagnie Lincoln, pour seulement 8 millions de dollars, trop heureux de se venger de l’humiliation qu’il avait subie, en 1902.  Henry Ford n’était pas rancunier, mais il avait une très bonne mémoire...

Le marché des autos de prestige allait rondement, jusqu’à ce que la crise économique de 1929 siffle la fin de la récréation.  Toutes les marques de prestige disparurent une à une.  Cadillac et Lincoln doivent leur survie au fait qu’elles appartenaient à de grosses corporations, soit GM et Ford.

Puis, la Deuxième Guerre mondiale arriva et la production d’automobiles cessa, au mois de février 1942, pour reprendre, en 1945.  Il fallut attendre les années cinquante, avant que la marque Cadillac domine le marché haut de gamme. 

Au cours de cette période, chez GM, on avait développé un sentiment d’invincibilité, partant du fait que les ventes de GM atteignaient presque cinquante pour cent du marché, donc, ce qui était bon pour GM, était bon pour le pays.  C’est ainsi que dans les villes, les tramways électriques qui ne produisaient aucune pollution ont été remplacés, par des autobus, diésel, très polluant.

Au cours des années cinquante, la concurrence, entre les différentes marques d’automobiles, se mesurait à la hauteur des ailerons, sur les ailes arrière et à la quantité de chrome appliqué sur les côtés.  Les ailerons de la Cadillac avaient battu tous les records, en 1959.

Avec l’arrivée de la nouvelle décennie, les ailerons disparaissaient peu à peu.  Les excès des années cinquante s’estompaient lentement.  Par ailleurs, à cette époque, une nouvelle philosophie s’instaurait, dans le monde de l’automobile.  Il fallait qu’une auto soit, chaque année, plus longue, plus large, plus grosse, surtout dans le haut de  gamme.  Cadillac traversa les années soixante en apportant des changements esthétiques plus ou moins prononcés, selon les années.  En ce qui regarde les changements mécaniques, les plus notables furent ceux de 1965, alors que les ailerons disparaissaient pour de bon et que le châssis en X, datant de 1957 était changé pour un châssis de forme périphérique.+

Afin de garder la légende du plus gros, bien vivante, le nouveau moteur d’une cylindrée de 8,2 litres, soit 500 pouces cubes motorisait les Cadillac, en 1970.  Les pétrolières en étaient toutes remuées, quand elles apprirent la nouvelle.

En 1971, la carrosserie fut redessinée.  Le style flamboyant, genre m’as-tu-vu?  Fut remplacé par un dessin exécuté avec plus de retenue, mais exécuté avec grâce.  La nouvelle carrosserie répondait aux normes de toujours plus grosses.  Cadillac devait ce trait d’opulence à ses clients, afin qu’ils aient l’impression d’en avoir pour leur argent.  Les gestionnaires, chez Cadillac, se faisaient le raisonnement suivant, si la grosseur nous amène des clients, un peu plus gros devrait nous en apporter encore plus.  Ces voitures dépassaient les 5 000 livres.

Malgré le fait que l’année 1972 était celle du 70e anniversaire de Cadillac, pratiquement aucun changement ne fut apporté à la voiture, sauf en ce qui regarde les rectangles de la calandre qui passaient du vertical à l’horizontale.  Autre changement, mais sur le papier seulement, la puissance du moteur V-8 472 diminuait à seulement 220 ch.  Cette diminution de puissance était due à une nouvelle formule pour la mesurer, alors que la puissance demeurait la même.

Notre vedette a été assemblée en ces années glorieuses de l’histoire de Cadillac.  Elle a été vendue à 99 531 exemplaires.  Elle appartient à M. Pierre Lecomte.

 

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