CHEVROLET CHEVELLE SS 396, 1968-69

Chevrolet, comme les autres Divisions, chez GM, copia le concept de voiture de taille intermédiaire, qui avait été mis au point par Ford, en 1962, alors que la compagnie présentait la Ford Fairlane.  Le fait que la Fairlane s’était vendue à près de 300 000 exemplaires, la première année, avait été un coup de tonnerre dans un ciel bleu, pour les gestionnaires des autres marques d’automobiles, à Détroit.

Chez Chevrolet, comme chez les autres Divisions, la photocopieuse fonctionnait rondement.  La Chevrolet Chevelle fut présentée au public, en 1964.

Le problème, chez Chevrolet, était que la Ford Fairlane, depuis 1963, pouvait être motorisée par le nouveau V-8 de 289 p.c. d’une puissance de 271 ch.  Avec ce moteur, la Fairlane pouvait donner des prestations respectables.  Les ingénieurs, chez Chevrolet, décidèrent d’être prévoyants en portant la cylindrée du V-8 à 396 p.c..Ce moteur était offert en option, sur les Chevelle 1964. Cette option portait le nom de Malibu SS 396.

La Chevelle affichait de profonds changements, en 1968.  La carrosserie était nouvelle, même le châssis passait de 115 pouces à 112 pouces.  La SS 396 à toit rigide et la SS 396 décapotable étaient devenues des Séries séparées.  Même si avant l’option Super Sport n’était offerte seulement qu’avec le moteur V-8 396, elle avait permis de mousser la réputation de la Chevelle en tant que voiture très performante.  Cependant, les ventes avaient légèrement diminué, en 1967, car la carrosserie en était à sa quatrième année d’existence.  La concurrence était terrible, entre les différentes marques d’intermédiaires, haute performance et elle augmentait d’année en année.

La nouvelle Chevelle arborait des lignes plus élancées que celles des années ultérieures, avec son capot allongé et son coffre court.  Les ailes arrière avaient un profil surélevé.  Les ailes avant et le capot étaient allongés, de façon à surplomber la grille de la calandre et les phares avant.  C’est au cours de cette période, en 1968, que chez GM quelqu’un avait décidé d’allonger l’arrière du capot, afin de cacher les lames des essuie-glaces.  Chose certaine, celui qui avait eu cette idée n’avait jamais eu à déglacer une automobile frappée par une pluie verglaçante.  Fin de la digression.

Le moteur de base de la Chevelle était le V-8 396 de 325 ch.  La transmission manuelle était à trois rapports, avec le levier de changement de rapports fixé au plancher.  La boite de vitesse à quatre rapports, la Powerglide et la Turbo Hydra-Matic étaient sur la longue liste des options.  Ceux qui voulaient plus de puissance, avaient le choix entre deux autres versions du V-8 396, avec un système d’échappement double, soit l’un avec 350 ch et le dernier avec 375 ch et 410 livres /pied de couple moteur.

Avec les nouveaux pneus Wide-Oval F70 X 14,à rayures rouges, la bande de roulement avait augmenté d’un pouce.  Ces nouveaux pneus étaient la chausse normale, sur les Chevelle SS.  Les coupées et les décapotables étaient facilement identifiables avec leur calandre noire, leur capot orné de deux dômes et leurs bandes noires fixées sur le bas de caisse.  À l’arrière, le panneau était également noir, orné des lettres SS, fixées en son milieu.

Les autres Chevelle pouvaient être motorisées par le six cylindres de 320 p.c. de cylindrée.  Il avait une puissance de 140 ch.  Le moteur V-8 327 p.c. de cylindrée avait une puissance de 325 ch.  La suspension des SS 396 était de type robuste, ce que ses passagers pouvaient facilement constater, par la raideur de sa portée.

Deux transmissions manuelles à quatre rapports étaient offertes.  Les sièges baquets et la console étaient sur la liste des options, tout comme une planche de bord avec une instrumentation complète, comprenant les manomètres et le tachymètre.  Les couvercles de culasses et du filtre à air étaient  bien généreusement chromés, pour en mettre plein la vue aux badauds, quand le capot était ouvert.

Le prix de vente d’une coupée à toit rigide était fixé à 2 800,00 $ US, soit 326,00 $ de plus que le prix d’une  Malibu Sport motorisée par le V-8 de 307 p.c. de cylindrée.  Motorisée par le moteur le plus performant, une SS 396 pouvait accélérer à 60 m/h en 6,6 secondes et parcourir le quart de mille en 14 secondes à 97 m/h.

Sans doute pour augmenter les ventes, en 1969, le modèle SS 396 fut abandonné, pour devenir une option, offerte à 347,60 $.  Cette option était disponible sur tous les modèles de Chevelle, même sur l’humble Chevelle 300 coupée.  

Comme toutes les autres marques de voitures fabriquées par GM, en 1969, les déflecteurs des portières avant disparaissaient, pour être remplacés par un système de ventilation.  Les changements cosmétiques des Chevelle 1969 se limitaient à une nouvelle calandre et des feux arrière plus hauts.  Les nouvelles roues à 5 rayons étaient chaussées avec des pneus F70 X 14, lettrés en blanc.  Des freins à disque à l’avant étaient inclus sur ces nouvelles SS.

Seuls les versions 325 ch et 350 ch, du V-8 396 étaient offertes.  La Transmission Powerglide n’était plus sur la liste.  Elle avait été remplacée par la Turbo Hydra -Matic.  Elle ajoutait 222,00 $ à la facture.

Quand elle était équipée avec un différentiel et une transmission avec les bons rapports de pont, une SS396 pouvait atteindre 60 m/h en seulement 5,8 secondes.  Environ 500 Chevelle avaient quitté la chaine de montage, motorisées par le V-8 427.  Avec autant de puissance, ces propriétaires devaient toujours arriver les premiers au feu de circulation suivant.

La SS 396 avait été bien reçue, avec des ventes de 62 785 exemplaires, en 1968, qui avaient grimpé jusqu’à 86 300, l’année suivante.  Les Chevelle 1968 et 69 n’étaient pas les dernières à avoir été produites.  Elles seront dans le paysage, motorisé soit par le V-8 396 ou le V-8 454 jusqu’en 1972.  Après cette date, l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) avait sifflé la fin de la récréation en fermant la valve du pétrole aux pays occidentaux, c’est-à-dire à nous...